Photos
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Sombre forêt
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Mont Blanc
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Vevey
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les sens
L’idée commence peut-être à se faire jour dans cinq, six têtes que la physique aussi n’est qu’une interprétation et un réarrangement du monde (en fonction de nous ! ne vous déplaise ? ) et non pas une explication du monde : mais dans la mesure où elle s’appuie sur la foi dans les sens, elle passe pour plus que cela et continuera nécessairement longtemps à passer pour plus, à savoir pour une explication. Elle a pour alliés les yeux et les doigts, elle a pour alliée l’évidence visuelle et tactile : sur une époque au goût fondamentalement plébéien, cela exerce une influence ensorcelante, persuasive, convaincante, cela se conforme en effet instinctivement au canon de la vérité qui est celui de l’éternel sensualisme populaire. Qu’est-ce qui est clair, qu’est-ce qui « explique » ? Seulement ce qu’on peut voir et toucher, — c’est jusqu’à ce point que tout problème doit être amené. Inversement : c’est justement dans la résistance opposée à l’évidence sensible que résidait l’ensorcellement du mode de pensée platonicien, qui était un mode de pensée noble, — parmi des hommes qui jouissaient peut-être même de sens plus forts et plus exigeants que ceux de nos contemporains, mais qui savaient se procurer un plus grand triomphe dans le fait de rester maîtres de leurs sens : et ce au moyen de filets tissés de concepts hâves, froids, grisâtres qu’ils jetaient sur le tourbillon chamarré des sens — la plèbe des sens, comme le disait Platon –—.
Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft, 1886
Friedrich Nietzsche
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Pierrot dans l’espace
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Incertitude
La vie de Bouddha, 1974
Osamu Tezuka
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Indissociable?
Specially educated, heavily medicated
Christ Conscious by Joey Bada$$
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Le bonnet
Décembre 2020
Furinkazan
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Miren que grabes!
Los Caprichios, 1799
Francisco de Goya
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Nu bleu
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Qui envoie les mouches
Faut plus grand chose
Faut plus grand chose pour que tout s’casse la gueule
C’est clair qu’il faut plus grand-chose
Plus grand-chose
C’est clair qu’il faut plus grand chose pour que tout s’casse la gueule
C’est dommage de s’dire bonjour au tesson d’bouteille
J’fais quelques pas sur scène, y’a comme un truc qui m’ronge
J’te vendrai bien du rire avec une couche de rêves
J’te vendrai bien du rêve avec des couplets vides
Dommage de s’dire au revoir sur un tissu d’mensonges
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
Ce sont les miroirs qui m’poussent à être si noir dans mes histoires
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
Ben, sont les miroirs
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
Sont mes histoires
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
Sont les miroirs
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
…
Bon
Pendant qu’on joue du choix des mots
Le lexical chant ne sera plus eau de rose et romance
Mais démence collective et urgente urgence
Des décombres sortent intactes des scénar’ trash
Mi-fictif, mi-réel
Dur et froid comme la lame dans la manche d’un pupille
Ouais, j’ai rêvé que c’était qu’un cauchemar
Et en fait c’est pire depuis que les p’tits piranhas nagent
Là où les gros requins pissent
Où les gros requins-spirent, ça n’respire plus tellement
L’asphyxie donne ces boulevards là où les mecs causent tout seul en titubant
Je serai devenu l’un d’eux
Devant les colonnes de la DH, j’alterne vomis et sarcasmes
Comme se banaliserait le trash dans l’public
Un papa suffoque, son fils veut être rappeur
C’est la sœur qui l’emprisonne mais
Elle fera l’mur, « maman de quoi t’as peur ? »
En direction d’une skin-party, la petite peut compter sur un paki
Pour s’procurer sa petite magie et d’quoi zapper des deux trois mains
Qui s’baladeront sous sa jupe
Black room, à deux pas de là des zombies décapsulent leurs pils
On s’dit qu’on peut plus grand-chose, alors on s’touche un peu
On s’brûle au bronzage cathodique et nos regards tristes vitreux
Disent pas qu’on baisse les armes ni qu’on est devenus ces gobe-bobards
Mais qu’on prolonge un plongeon chronophage
T’écris ça d’l’hôpital, on vit la ville comme dans un film trash
On voit du foutre et puis des lames d’acier sur des visages d’anges
Devenir fou serait le lot de nos mégapoles
J’me demande qui envoie les mouches sur les plaies béantes
Je serai devenu l’un d’eux
Loweina Laura
2013
Veence Hanao
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La boule de Noël
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Le Repos du modèle
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Baigneuse
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L’ espace
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Lombok
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Forest
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Travaux
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Parcelles
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The Vietnam War part 8
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Fenêtre sur le Léman
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Grain
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Colza
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Reflets
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Jeanne Hébuterne (1898-1920)
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Les Courses à Longchamp
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Départ vers la fin
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Le Monstre
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Lumière papyracée
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Rayures
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Matrice chinoise
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Les corbeaux
Furinkazan
Villard 2018 -
Escaliers
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Ponny
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Etat d’esprit
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La vie c’est de la merde
C’est vraiment trop trop super
T’as eu une promotion
Ta mère n’a plus le cancer
Tu t’es habitué à tes morpions
Et puis t’es soulagé parce que ta fille va avorterElle s’est rendu compte qu’à quatorze ans
C’est trop jeune pour être trois fois maman
Mais dans le fond tu le sais bien
Que ta vie c’est de la merde
Que tout ce que tu fais ne sert à rienParce que ta vie c’est de la merde
Que t’auras beau essayer tant que tu veuxTa vie sera toujours de la merde
Que tu ne seras jamais vraiment heureuxParce que la vie c’est de la merde
La vie c’est de la merde
La vie c’est de la merde
La vie c’est de la merde
Mais au moins ce qui est bien
C’est que la maison de ton voisin a brûléToi qui voulait agrandir le terrain
Ca ne pouvait pas mieux tomber
Et ta femme bois beaucoup moins
Grâce à ses anti-dépresseurs
Et puis vous allez prendre un chien
Y’a de quoi être de bon humeur
Mais dans le fond tu le sais bien
Que ta vie c’est de la merde
Que tout ce que tu fais ne sers à rienParce que ta vie c’est de la merde
Que t’auras beau essayer tant que tu veuxTa vie sera toujours de la merde
Que tu ne seras jamais vraiment heureuxParce que la vie c’est de la merde
La vie c’est de la merde
La vie c’est de la merde
La vie c’est de la merde
Tu bouffes de la merde
Tu écoutes de la merde
Tu racontes trop de la merde
Et tout ce que tu vois c’est de la merdeTes enfants c’est des grosses merdes
Et ta femme elle t’emmerde
D’ailleur toute ta vie t’emmerde
Mais maintenant tu fais comme tout le mondeEt tu te démerdes
Maintenant tu te démerdes
Aller tu te démerdesMaintenant tu te démerdes
Mon premier album avec d’autres instruments que juste la guitare
2014
Giedré
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Un Peu de sang
Regard menaçant, mon crâne se casse en mille morceaux
Je fais semblant quand mon calme passe, j’évolue dans un cadre pas sain
Ma tête, c’est ma prison, mes anges sont méprisants
Dehors c’est la crise, à l’écart j’ai mes raisons
Les autres mentent, tous ces calculateurs sont loin du compte
Le comte est sur son trône loin du complot
L’esprit concis, en vrai j’ai pris la confiance
Perte de contrôle, les règles c’est du poison le sérum c’est l’inconscience
Jeune pal n’avait rien à faire dans une classe
La folie empire en restant sur place
J’ai du mal à m’sentir vivre sans m’surpasser
Cerveau cassé, il me manque une case
Les freins lâchés, j’ai foncé dans l’décor
Rien d’grave, j’ai juste un peu de sang sur l’casque
Z’avez pas compris, z’avez pas compris
Même s’il m’en manque une, je rentre pas dans une case
Pas besoin de modèle, je reste focus depuis le landau
Un bel avenir entre les mains, impossible d’éteindre le flambeau
Tu m’as vu dans ta rue tes amis ont reconnu El BlancoPourtant j’ai encore des fringues en lambeau
Heureusement j’ai un plan comme Keyser Söze
Je connais les règles, c’est juste que je veux pas les appliquer
La justice est oblique, pour certains c’est déjà trop compliqué
Je deviens sourd dès que le conflit débute
Fermons les yeux j’oublie les putes
Personne ne va me fliquer, j’accomplis mes buts
Jeune pal n’avait rien à faire dans une classe
La folie empire en restant sur place
Dernier étage à la devanture fendue
Mes démons dansent quand ils refont surface
Les freins lâchés, j’ai foncé dans l’décor
Rien d’grave ,j’ai juste un peu de sang sur l’casque
Z’avez pas compris, z’avez pas compris
Même s’il m’en manque une, je rentre pas dans une case
Paraît que je parais sobre
Seul à l’écart quand la fête s’enclenche
J’ai du mal avec la plupart des hommes
Pas besoin d’essayer de faire semblant
Même si tout seul, c’est l’enfer sans plantes
Même si on passe pas l’hiver sans planque
200 à l’heure au quotidien
Beaucoup de gens diront qu’El Blanco vit bien
En vadrouille dans la ville quand la nuit tombe
Toujours un verre en main comme un opticien
Ça va bien quand ça va pas, ça va pas quand ça va bien
Le calme ça rend fou comme des vacances à Paname
J’ai perdu quelques boulons, ça ne m’empêchera pas d’faire mon boulot
Si je tourne plus tout rond, ça n’m’empêchera pas d’être numero uno
Besoin de rien pour donner un coup, j’ai que ma bite et mon couteau
Quand vient l’heure de l’orage
Anges et démons se ressemblent comme deux gouttes d’eau
J’ai beaucoup changé, mais j’ai toujours qu’une parole
J’suis pas content, le règlement a comme le goût d’un carotteIls n’veulent pas d’moi dans la course, rien à foutre
Je les dépasse en monocycle sur la cinquième roue du carrosse
Et si je tombe rien d’humiliant
Des acharnés comme moi y’en a des milliers
A l’arrivée j’sais pas combien j’aurai d’ennemis
Les seules histoires qui se terminent bien sont des mythes
Jeune pal n’avait rien à faire dans une classe
La folie empire en restant sur place
J’ai du mal à m’sentir vivre sans m’surpasser
Cerveau cassé, ma tête a mangé la vitre
Personne ne va me débrancher, non
Le succès est là, j’ai qu’à me pencher, ouais
Du sang-froid dans les veines
Je m’aime trop pour me les trancher à vif
Étranger à vie, esprit dérangé
Mais j’ai tout c’qu’il faut pour changer les règles
Changer l’avenir, j’f’rai tout pour l’arranger quitte à mettre en danger ma vie
Les freins lâchés, j’ai foncé dans l’décor
Rien d’grave j’ai juste un peu de sang sur l’casque
Z’avez pas compris, z’avez pas compris
Je rentre pas dans une case
Un peu de sang sur l’casque
Un peu de sang sur l’casque
Z’avez pas compris
Même s’il m’en manque une, je rentre pas dans une case
Hey
J‘ai beau essayer d’m’intégrer, je reste un outsider
Flip Deluxe
Lomepal 2017 -
Thich Quang Duc
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L’Homme mort
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Hymne à la beauté
Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l’abîme, ô Beauté ? ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l’on peut pour cela te comparer au vin.Tu contiens dans ton oeil le couchant et l’aurore ;
Tu répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore Qui font le héros lâche et l’enfant courageux.Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ; Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ; De tes bijoux l’Horreur n’est pas le moins charmant, Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.L’éphémère ébloui vole vers toi, chandelle, Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau ! L’amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l’air d’un moribond caressant son tombeau.Que tu viennes du ciel ou de l’enfer, qu’importe,
ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m’ouvrent la porte D’un Infini que j’aime et n’ai jamais connu ?De Satan ou de Dieu, qu’importe ? Ange ou Sirène, Qu’importe, si tu rends, – fée aux yeux de velours, Rythme, parfum, lueur, à mon unique reine !
L’univers moins hideux et les instants moins lourds ?Les Fleurs du mal
1857
Baudelaire