« Les sons impalpables du rêve »
Douceur feinte. Impatience controversée, attendant l’accélération des notes de piano, qui ne viendra jamais au vu de la constance indéfectible du morceau. Espacement toujours maintenu, lent et pourtant menaçant, chaque nouvelle note incarne une métamorphose, revêt une robe acoustique inédite, tissée de sons s’opposant au sein d’un quadrillage enserré, espaces laissant apparaître une lumière sonore et blafarde, sous forme de chants d’oiseaux. Le morceau couvre le bruit du mouvement des feuillus, incontestablement présent à mes yeux ; ralenti irréel, distance tamponnée par l’air portant toutes les rumeurs s’intercalant entre mes sens et l’image d’un arbre, à quelques dizaines de mètres. Evolution chancelante de ma pensée, rythmée par la démarche musicale, claudiquant entre les feuilles des oliviers.
Juillet 2021
Furinkazan
Musique d’Olivier Messiaen