Furinkazan,  Textes

Les yeux

Je ferme les yeux.

Découpe cunéiforme du profile statique, sans un clignement. Regard fixe, sans connexion avec ses pensées. Écumes lumineuses, pulsant d’un orange à un violet, puis à un vert, s’écoulent au bout des cils allongés, ruissellent le long de cette projection scrutatrice en direction d’un objet absent, ou du moins inconnu. 

Déversement impassible de substance introspective stérile, inerte, vers l’extérieur de l’enveloppe chatoyante composée par sa peau. Matériel exhalant vers l’avant, sans destination ou but tangible.

Juin 2020

Furinkazan