Qui envoie les mouches
Faut plus grand chose
Faut plus grand chose pour que tout s’casse la gueule
C’est clair qu’il faut plus grand-chose
Plus grand-chose
C’est clair qu’il faut plus grand chose pour que tout s’casse la gueule
C’est dommage de s’dire bonjour au tesson d’bouteille
J’fais quelques pas sur scène, y’a comme un truc qui m’ronge
J’te vendrai bien du rire avec une couche de rêves
J’te vendrai bien du rêve avec des couplets vides
Dommage de s’dire au revoir sur un tissu d’mensonges
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
Ce sont les miroirs qui m’poussent à être si noir dans mes histoires
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
Ben, sont les miroirs
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
Sont mes histoires
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
Sont les miroirs
Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires
…
Bon
Pendant qu’on joue du choix des mots
Le lexical chant ne sera plus eau de rose et romance
Mais démence collective et urgente urgence
Des décombres sortent intactes des scénar’ trash
Mi-fictif, mi-réel
Dur et froid comme la lame dans la manche d’un pupille
Ouais, j’ai rêvé que c’était qu’un cauchemar
Et en fait c’est pire depuis que les p’tits piranhas nagent
Là où les gros requins pissent
Où les gros requins-spirent, ça n’respire plus tellement
L’asphyxie donne ces boulevards là où les mecs causent tout seul en titubant
Je serai devenu l’un d’eux
Devant les colonnes de la DH, j’alterne vomis et sarcasmes
Comme se banaliserait le trash dans l’public
Un papa suffoque, son fils veut être rappeur
C’est la sœur qui l’emprisonne mais
Elle fera l’mur, « maman de quoi t’as peur ? »
En direction d’une skin-party, la petite peut compter sur un paki
Pour s’procurer sa petite magie et d’quoi zapper des deux trois mains
Qui s’baladeront sous sa jupe
Black room, à deux pas de là des zombies décapsulent leurs pils
On s’dit qu’on peut plus grand-chose, alors on s’touche un peu
On s’brûle au bronzage cathodique et nos regards tristes vitreux
Disent pas qu’on baisse les armes ni qu’on est devenus ces gobe-bobards
Mais qu’on prolonge un plongeon chronophage
T’écris ça d’l’hôpital, on vit la ville comme dans un film trash
On voit du foutre et puis des lames d’acier sur des visages d’anges
Devenir fou serait le lot de nos mégapoles
J’me demande qui envoie les mouches sur les plaies béantes
Je serai devenu l’un d’eux
Loweina Laura
2013
Veence Hanao