Artistes,  Paroles

Qui envoie les mouches

Faut plus grand chose

Faut plus grand chose pour que tout s’casse la gueule

C’est clair qu’il faut plus grand-chose

Plus grand-chose

C’est clair qu’il faut plus grand chose pour que tout s’casse la gueule

C’est dommage de s’dire bonjour au tesson d’bouteille

J’fais quelques pas sur scène, y’a comme un truc qui m’ronge

J’te vendrai bien du rire avec une couche de rêves

J’te vendrai bien du rêve avec des couplets vides

Dommage de s’dire au revoir sur un tissu d’mensonges

Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires

Ce sont les miroirs qui m’poussent à être si noir dans mes histoires

Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires

Ben, sont les miroirs

Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires

Sont mes histoires

Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires

Sont les miroirs

Ce qui m’pousse à être si noir dans mes histoires

Bon

Pendant qu’on joue du choix des mots

Le lexical chant ne sera plus eau de rose et romance

Mais démence collective et urgente urgence

Des décombres sortent intactes des scénar’ trash

Mi-fictif, mi-réel

Dur et froid comme la lame dans la manche d’un pupille

Ouais, j’ai rêvé que c’était qu’un cauchemar

Et en fait c’est pire depuis que les p’tits piranhas nagent

Là où les gros requins pissent

Où les gros requins-spirent, ça n’respire plus tellement

L’asphyxie donne ces boulevards là où les mecs causent tout seul en titubant

Je serai devenu l’un d’eux

Devant les colonnes de la DH, j’alterne vomis et sarcasmes

Comme se banaliserait le trash dans l’public

Un papa suffoque, son fils veut être rappeur

C’est la sœur qui l’emprisonne mais

Elle fera l’mur, « maman de quoi t’as peur ? »

En direction d’une skin-party, la petite peut compter sur un paki

Pour s’procurer sa petite magie et d’quoi zapper des deux trois mains

Qui s’baladeront sous sa jupe

Black room, à deux pas de là des zombies décapsulent leurs pils

On s’dit qu’on peut plus grand-chose, alors on s’touche un peu

On s’brûle au bronzage cathodique et nos regards tristes vitreux

Disent pas qu’on baisse les armes ni qu’on est devenus ces gobe-bobards

Mais qu’on prolonge un plongeon chronophage

T’écris ça d’l’hôpital, on vit la ville comme dans un film trash

On voit du foutre et puis des lames d’acier sur des visages d’anges

Devenir fou serait le lot de nos mégapoles

J’me demande qui envoie les mouches sur les plaies béantes

Je serai devenu l’un d’eux

Loweina Laura

2013

Veence Hanao